CHAPELLE NOTRE DAME D’ALET
Histoire du Sanctuaire
Chapelle Notre Dame d’Alet
« Qui que tu sois, écrasé sous le poids de la maladie ou du péché, viens ici, honore-moi dignement, avec ferveur, car je te rendrai la santé, je t’enlèverai ton fardeau et ma grâce te maintiendra toujours sain et sauf »
Située à l’extrémité du chemin de Notre Dame d’Alet, dans le village de Montaigut sur Save, non loin du site de l’ancien château de Montaigut aujourd’hui disparu et qui dominait autrefois la vallée de la Save, le sanctuaire de Notre Dame d’Alet apparaît soudain au visiteur. C’est une chapelle en apparence modeste, adossée à un parc aux cèdres centenaires et qui recèle en son sein des trésors d’œuvres d’art et de spiritualité.
[/et_pb_toggle]Nous avons ainsi parcouru, à travers les siècles, les évènements touchant la construction et l’évolution de la chapelle et de ses bâtiments annexes.
Mais les œuvres d’art, les trésors merveilleux qu’elle renferme ont aussi leur histoire, qui sont aussi des histoires d’hommes, serviteurs de Dieu, artistes et paroissiens, qui se dévouèrent à son embellissement, pour la gloire de Notre Dame.
[/et_pb_text]XIème siècle
Elle remonte au XIème siècle, comme le rapporte la tradition qui transmet le récit des évènements fondateurs de la chapelle.
Un laboureur, nommé Raymond, travaillait un champ tout proche de la forêt de Bouconne lorsque sa charrue fut soudainement immobilisée. De dépit, il jeta son aiguillon à terre où il se ficha et il ne put, malgré ses efforts, le retirer du sol. C’est alors que lui apparut la Vierge, resplendissante, qui s’adressa à lui pour lui manifester son désir de voir s’élever en ce lieu un oratoire, dans lequel elle répandrait ses grâces sur ceux qui viendraient y prier.
Le prêtre, les notables, les habitants de l’époque, convaincus de la véracité des faits, décidèrent donc de construire cet oratoire sur le lieu de l’événement. Mais la chapelle, du fait de circonstances troublantes qui perturbaient en permanence le chantier dès le début des travaux, fut construite, in fine, au sommet de la colline où elle se trouve actuellement.
Cette décision survint, suite à une inspiration divine qui dirigea le chef de chantier vers ce lieu alors qu’il priait le ciel de l’aider à résoudre ses problèmes de construction. Toutefois, sur le lieu même de l’apparition, au-dessus d’une source, dans un bois du lieu dit Las Costos, près de la source du ruisseau de Pacques, a été édifié un petit monument mémoriel qui rappelle la glorieuse apparition.
Ainsi naquit la chapelle de Notre dame d’Alet, dont la renommée grandit au cours des siècles grâce à de nombreuses guérisons miraculeuses.
XIIIème siècle
En poursuivant dans le temps, après deux siècles de ferveur populaire, un autre événement majeur est cité, qui relate le passage de Saint Dominique, vers la fin du XIIIème siècle, venu prier en forêt de Bouconne et qui, par l’intercession de la Vierge, reçut en ce lieu le rosaire.
XIV ème siècle
Les premières traces écrites qui jalonnent la vie de la Chapelle remontent au XIV ème siècle, où il est dit que les Consuls de Montaigut s’y rendaient pour prêter allégeance à leur seigneur.
XVème siècle
Elle est de même citée dans un ouvrage datant du XVème siècle, dans un livre traitant des sanctuaires, et reconnue comme une des plus anciennes chapelles dédiées à la Vierge.
A cette époque reculée, un cimetière, jouxtant l’édifice, fut construit pour recevoir des personnes souhaitant reposer en ce lieu sacré. C’est ainsi qu’un document datant de 1466 nous dit qu’une Dame, Jeanne de Gamet, demanda par testament à être ensevelie en ce lieu. Un autre acte de 1501 mentionne « l’Eglise de la bienheureuse Marie d’Alet ».
En poursuivant notre analyse dans le temps, nous arrivons au premier épisode des drames qu’a connus le sanctuaire. Mais, comme on le verra, la protection divine de la Vierge Marie a fait que, sans relâche, avec la participation indéfectible de ses paroissiens, la chapelle a su renaitre de ces outrages.
Durant les guerres de religion, vers 1554, l’édifice fut détruit par les Huguenots de Montauban qui sévissaient durement sur la Région de Grenade.
Très longtemps, il ne subsista de l’ensemble que l’autel fait de pierre de taille et de briques ainsi que le portail et le cimetière.
Les habitants de Montaigut et de nombreuses personnalités de l’époque souhaitaient la reconstruction de la Chapelle, mais il fallut attendre assez longtemps un nouvel évènement miraculeux pour voir le projet prendre corps.
XVIème siècle
En 1673, un métayer du nom de Raymond Vialette, revécut avec ferveur les évènements survenus au laboureur. Il entendait les appels répétés de la Vierge demandant le rétablissement du culte dans ce lieu.
Malgré les dénégations du prêtre qui ne prenait pas Raymond au sérieux, celui-ci était si convaincant que la ferveur populaire s’empara du problème et que le prêtre lui-même finit par s’y associer. Il y eut plusieurs témoignages d’apparitions, près des ruines, provenant notamment d’enfants.
Sous l’impulsion du seigneur de l’époque, le comte Paul Gabriel de Foix de Couserans Mauléon, en partance pour l’armée du roi, de nombreux paroissiens décidèrent de reconstruire la chapelle. Le succès de cette reconstruction fut immédiat, les offices reprirent avant la fin des travaux, les miracles furent nombreux. Les dons affluèrent, de nombreux objets de grande valeur étaient offerts en ex-voto, tout cela permit la construction de chapelles latérales et de bâtiments secondaires, d’une sacristie et d’un petit bâtiment pour les chapelains. Ce bâtiment, la chapellenie, fut agrandi en 1677.
Quatre charges de chapelains furent fondées, pour les prêtres missionnaires qui animaient sans cesse la vie spirituelle, instruisant aussi la jeunesse de Montaigut.
La chapelle devint un lieu de pèlerinage recherché. Les pères Récollets de Toulouse tinrent un livre des miracles, tellement la renommée de ce petit sanctuaire était grande. Une confrérie fut instaurée en 1678 qui reçut d’importantes indulgences plénières du pape Innocent XI.
Mais l’histoire sait provoquer les hommes et leur faire affronter les pires vicissitudes, souvent pour confronter l’ardeur de leur foi à la dureté des temps…
En 1679 un cloitre fut bâti par Pierre Barrière, un maçon de Montaigut, pour recevoir les pèlerins. En 1683 il fut doté d’une porte d’entrée sous l’égide du Marquis Le Masuyer, dans le but de l’embellir. Le cloitre abritait les fidèles avant qu’ils ne pénètrent dans le sanctuaire.
XVIIème siècle
Ainsi, peu après la révolution, en 1794, le sanctuaire fut fermé, pillé, les bâtiments et la bibliothèque vendus. Mais l’attachement des villageois à Notre Dame d’Alet était très grand, et le comité révolutionnaire qui avait ordonné l’entière destruction de la chapelle ne trouva aucun Montaigutois pour exécuter cet ordre. Les villageois surent même se cotiser et charger un nommé Louis Deschamps du rachat de la chapelle et du cloître en les sauvant ainsi de la destruction.
XVIIIème siècle
En 1821, la chapelle et son cloître réintégrèrent le patrimoine communal. La chapellenie avec ses dépendances, les bois et prairies, fut vendue à monsieur Dausset puis acquise en 1839 par l’Union Sacerdotale de Toulouse.
Par la suite, en 1847, l’ensemble fut confié aux prêtres du Sacré Cœur. Ils remirent la chapelle en état et, de nouveau, le pèlerinage à Notre Dame d’Alet connut un grand succès. De nombreux miracles se produisirent, notés par les religieux.
C’est ainsi que, le 23 mai 1863, le sanctuaire, restauré magnifiquement sous l’égide de Monseigneur Desprez, reçut la consécration suprême du Pape Pie IX.
Celui-ci envoya un superbe diadème avec lequel Monseigneur Desprez couronna la Pietà placée dans le sanctuaire.
Près de cinq mille personnes, venant de plusieurs diocèses, assistèrent à cet événement.
Les travaux qui aboutirent à la chapelle actuelle, telle qu’elle nous est restituée, furent réalisés, dans leur ensemble, à la fin du XVIIème siècle.
Toutefois, Jusqu’au XIXème, plusieurs aménagements et embellissements vinrent parfaire cette construction.
Nous avons ainsi parcouru, à travers les siècles, les évènements touchant la construction et l’évolution de la chapelle et de ses bâtiments annexes.
Mais les œuvres d’art, les trésors merveilleux qu’elle renferme ont aussi leur histoire, qui sont aussi des histoires d’hommes, serviteurs de Dieu, artistes et paroissiens, qui se dévouèrent à son embellissement, pour la gloire de Notre Dame.
Les évènements marquants de cette proche époque
Découvrez les grandes dates marquants l’évolution du sanctuaire.
Années 90
Fin 1987 : Fermeture de la chapelle sur décret de Monsieur le Maire de Montaigut, pour des raisons techniques. Le plafond à caisson menaçait de s’écrouler en entrainant la toiture qui reposait sur lui.
5 Aout 1988 : Classement de la chapelle et du cloître aux bâtiments de France.
24 Mars 1996 : Pour fêter la réouverture de la chapelle, après les travaux réalisés sur la toiture par la Mairie de Montaigut, sous contrôle des services des Monuments Historiques, Monseigneur Colligni célèbre une messe et confie à sœur Emmanuelle, religieuse de Notre Dame de Sion, engagée dans un apostolat auprès des chiffonniers dans les bidonvilles du Caire, le soin de prononcer un témoignage. Plus de 500 personnes étaient présentes pour cet évènement.
13 décembre 1996 : 9 statuettes du retable, une partie de celui-ci ainsi que 2 grandes statues sont prêtées au musée des Augustins de Toulouse lors d’une importante exposition sur les artistes toulousains du XVIIème. Les ateliers municipaux de Toulouse en assureront la restauration avant l’exposition.
Avril 1999 : Découverte d’une peinture en trompe l’œil sur le mur, derrière le retable, lors des travaux de traitement des panneaux en bois du chœur (œuvre datant probablement du XVIIème). Cette peinture représente une Pietà placée dans une niche, entourée de deux colonnes torses.
Années 2000
Juin 2007 : La Mairie de Montaigut fait effectuer les travaux de réfection du Cloitre, sa mise hors d’eau et la rénovation des murs et sols, sous contrôle de l’architecte des Monuments Historiques.
Mai 2015 : A l’instigation du recteur de l’époque, l’abbé Hervé du Plessis et sous maitrise d’ouvrage de l’Union Sacerdotale de Toulouse, réfection à l’identique des charpentes, toitures, fenêtres, de la chapellenie, sous contrôle de Michel Peron, Architecte du Patrimoine.
Juin 2019 : à l’initiative et sous l’impulsion de l’abbé François de Larboust, recteur de Notre Dame d’Alet, intronisation et installation des reliques de Saint Dominique, en présence d’une importante assemblée de Dominicains.
Dès que l’on s’approche de la chapelle, au clocher effilé et au porche ouvragé, on ressent cette douce quiétude, cet enchantement propre à ces lieux si particuliers. Mais on ne peut, au premier regard, imaginer tout ce que fut l’histoire exceptionnelle, avec ses heurs et malheurs, de ce sanctuaire dédié à la Vierge Marie. Histoire qui se prolonge toujours, de nos jours, grâce au dévouement, à la foi de paroissiens qui, au long des siècles, guidés par des prêtres courageux, ne se sont jamais départis de leurs engagements.
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Déroulons cette Histoire.
XIème siècle
Elle remonte au XIème siècle, comme le rapporte la tradition qui transmet le récit des évènements fondateurs de la chapelle.
Un laboureur, nommé Raymond, travaillait un champ tout proche de la forêt de Bouconne lorsque sa charrue fut soudainement immobilisée. De dépit, il jeta son aiguillon à terre où il se ficha et il ne put, malgré ses efforts, le retirer du sol. C’est alors que lui apparut la Vierge, resplendissante, qui s’adressa à lui pour lui manifester son désir de voir s’élever en ce lieu un oratoire, dans lequel elle répandrait ses grâces sur ceux qui viendraient y prier.
Le prêtre, les notables, les habitants de l’époque, convaincus de la véracité des faits, décidèrent donc de construire cet oratoire sur le lieu de l’événement. Mais la chapelle, du fait de circonstances troublantes qui perturbaient en permanence le chantier dès le début des travaux, fut construite, in fine, au sommet de la colline où elle se trouve actuellement.
Cette décision survint, suite à une inspiration divine qui dirigea le chef de chantier vers ce lieu alors qu’il priait le ciel de l’aider à résoudre ses problèmes de construction. Toutefois, sur le lieu même de l’apparition, au-dessus d’une source, dans un bois du lieu dit Las Costos, près de la source du ruisseau de Pacques, a été édifié un petit monument mémoriel qui rappelle la glorieuse apparition.
Ainsi naquit la chapelle de Notre dame d’Alet, dont la renommée grandit au cours des siècles grâce à de nombreuses guérisons miraculeuses.
XIIIème siècle
En poursuivant dans le temps, après deux siècles de ferveur populaire, un autre événement majeur est cité, qui relate le passage de Saint Dominique, vers la fin du XIIIème siècle, venu prier en forêt de Bouconne et qui, par l’intercession de la Vierge, reçut en ce lieu le rosaire.
XIV ème siècle
Les premières traces écrites qui jalonnent la vie de la Chapelle remontent au XIV ème siècle, où il est dit que les Consuls de Montaigut s’y rendaient pour prêter allégeance à leur seigneur.
XVème siècle
Elle est de même citée dans un ouvrage datant du XVème siècle, dans un livre traitant des sanctuaires, et reconnue comme une des plus anciennes chapelles dédiées à la Vierge.
A cette époque reculée, un cimetière, jouxtant l’édifice, fut construit pour recevoir des personnes souhaitant reposer en ce lieu sacré. C’est ainsi qu’un document datant de 1466 nous dit qu’une Dame, Jeanne de Gamet, demanda par testament à être ensevelie en ce lieu. Un autre acte de 1501 mentionne « l’Eglise de la bienheureuse Marie d’Alet ».
En poursuivant notre analyse dans le temps, nous arrivons au premier épisode des drames qu’a connus le sanctuaire. Mais, comme on le verra, la protection divine de la Vierge Marie a fait que, sans relâche, avec la participation indéfectible de ses paroissiens, la chapelle a su renaitre de ces outrages.
Durant les guerres de religion, vers 1554, l’édifice fut détruit par les Huguenots de Montauban qui sévissaient durement sur la Région de Grenade.
Très longtemps, il ne subsista de l’ensemble que l’autel fait de pierre de taille et de briques ainsi que le portail et le cimetière.
Les habitants de Montaigut et de nombreuses personnalités de l’époque souhaitaient la reconstruction de la Chapelle, mais il fallut attendre assez longtemps un nouvel évènement miraculeux pour voir le projet prendre corps.
XVIème siècle
En 1673, un métayer du nom de Raymond Vialette, revécut avec ferveur les évènements survenus au laboureur. Il entendait les appels répétés de la Vierge demandant le rétablissement du culte dans ce lieu.
Malgré les dénégations du prêtre qui ne prenait pas Raymond au sérieux, celui-ci était si convaincant que la ferveur populaire s’empara du problème et que le prêtre lui-même finit par s’y associer. Il y eut plusieurs témoignages d’apparitions, près des ruines, provenant notamment d’enfants.
Sous l’impulsion du seigneur de l’époque, le comte Paul Gabriel de Foix de Couserans Mauléon, en partance pour l’armée du roi, de nombreux paroissiens décidèrent de reconstruire la chapelle. Le succès de cette reconstruction fut immédiat, les offices reprirent avant la fin des travaux, les miracles furent nombreux. Les dons affluèrent, de nombreux objets de grande valeur étaient offerts en ex-voto, tout cela permit la construction de chapelles latérales et de bâtiments secondaires, d’une sacristie et d’un petit bâtiment pour les chapelains. Ce bâtiment, la chapellenie, fut agrandi en 1677.
Quatre charges de chapelains furent fondées, pour les prêtres missionnaires qui animaient sans cesse la vie spirituelle, instruisant aussi la jeunesse de Montaigut.
La chapelle devint un lieu de pèlerinage recherché. Les pères Récollets de Toulouse tinrent un livre des miracles, tellement la renommée de ce petit sanctuaire était grande. Une confrérie fut instaurée en 1678 qui reçut d’importantes indulgences plénières du pape Innocent XI.
Mais l’histoire sait provoquer les hommes et leur faire affronter les pires vicissitudes, souvent pour confronter l’ardeur de leur foi à la dureté des temps…
En 1679 un cloitre fut bâti par Pierre Barrière, un maçon de Montaigut, pour recevoir les pèlerins. En 1683 il fut doté d’une porte d’entrée sous l’égide du Marquis Le Masuyer, dans le but de l’embellir. Le cloitre abritait les fidèles avant qu’ils ne pénètrent dans le sanctuaire.
XVIIème siècle
Ainsi, peu après la révolution, en 1794, le sanctuaire fut fermé, pillé, les bâtiments et la bibliothèque vendus. Mais l’attachement des villageois à Notre Dame d’Alet était très grand, et le comité révolutionnaire qui avait ordonné l’entière destruction de la chapelle ne trouva aucun Montaigutois pour exécuter cet ordre. Les villageois surent même se cotiser et charger un nommé Louis Deschamps du rachat de la chapelle et du cloître en les sauvant ainsi de la destruction.
XVIIIème siècle
En 1821, la chapelle et son cloître réintégrèrent le patrimoine communal. La chapellenie avec ses dépendances, les bois et prairies, fut vendue à monsieur Dausset puis acquise en 1839 par l’Union Sacerdotale de Toulouse.
Par la suite, en 1847, l’ensemble fut confié aux prêtres du Sacré Cœur. Ils remirent la chapelle en état et, de nouveau, le pèlerinage à Notre Dame d’Alet connut un grand succès. De nombreux miracles se produisirent, notés par les religieux.
C’est ainsi que, le 23 mai 1863, le sanctuaire, restauré magnifiquement sous l’égide de Monseigneur Desprez, reçut la consécration suprême du Pape Pie IX.
Celui-ci envoya un superbe diadème avec lequel Monseigneur Desprez couronna la Pietà placée dans le sanctuaire.
Près de cinq mille personnes, venant de plusieurs diocèses, assistèrent à cet événement.
Les travaux qui aboutirent à la chapelle actuelle, telle qu’elle nous est restituée, furent réalisés, dans leur ensemble, à la fin du XVIIème siècle.
Toutefois, Jusqu’au XIXème, plusieurs aménagements et embellissements vinrent parfaire cette construction.
Nous avons ainsi parcouru, à travers les siècles, les évènements touchant la construction et l’évolution de la chapelle et de ses bâtiments annexes.
Mais les œuvres d’art, les trésors merveilleux qu’elle renferme ont aussi leur histoire, qui sont aussi des histoires d’hommes, serviteurs de Dieu, artistes et paroissiens, qui se dévouèrent à son embellissement, pour la gloire de Notre Dame.
Les Œuvres d’Art de la Chapelle.
Nous avons ainsi parcouru, à travers les siècles, les évènements touchant la construction et l’évolution de la chapelle et de ses bâtiments annexes.
Mais les œuvres d’art, les trésors merveilleux qu’elle renferme ont aussi leur histoire, qui sont aussi des histoires d’hommes, serviteurs de Dieu, artistes et paroissiens, qui se dévouèrent à son embellissement, pour la gloire de Notre Dame.
XIème siècle
Elle remonte au XIème siècle, comme le rapporte la tradition qui transmet le récit des évènements fondateurs de la chapelle.
Un laboureur, nommé Raymond, travaillait un champ tout proche de la forêt de Bouconne lorsque sa charrue fut soudainement immobilisée. De dépit, il jeta son aiguillon à terre où il se ficha et il ne put, malgré ses efforts, le retirer du sol. C’est alors que lui apparut la Vierge, resplendissante, qui s’adressa à lui pour lui manifester son désir de voir s’élever en ce lieu un oratoire, dans lequel elle répandrait ses grâces sur ceux qui viendraient y prier.
Le prêtre, les notables, les habitants de l’époque, convaincus de la véracité des faits, décidèrent donc de construire cet oratoire sur le lieu de l’événement. Mais la chapelle, du fait de circonstances troublantes qui perturbaient en permanence le chantier dès le début des travaux, fut construite, in fine, au sommet de la colline où elle se trouve actuellement.
Cette décision survint, suite à une inspiration divine qui dirigea le chef de chantier vers ce lieu alors qu’il priait le ciel de l’aider à résoudre ses problèmes de construction. Toutefois, sur le lieu même de l’apparition, au-dessus d’une source, dans un bois du lieu dit Las Costos, près de la source du ruisseau de Pacques, a été édifié un petit monument mémoriel qui rappelle la glorieuse apparition.
Ainsi naquit la chapelle de Notre dame d’Alet, dont la renommée grandit au cours des siècles grâce à de nombreuses guérisons miraculeuses.
XIIIème siècle
En poursuivant dans le temps, après deux siècles de ferveur populaire, un autre événement majeur est cité, qui relate le passage de Saint Dominique, vers la fin du XIIIème siècle, venu prier en forêt de Bouconne et qui, par l’intercession de la Vierge, reçut en ce lieu le rosaire.
XIV ème siècle
Les premières traces écrites qui jalonnent la vie de la Chapelle remontent au XIV ème siècle, où il est dit que les Consuls de Montaigut s’y rendaient pour prêter allégeance à leur seigneur.
XVème siècle
Elle est de même citée dans un ouvrage datant du XVème siècle, dans un livre traitant des sanctuaires, et reconnue comme une des plus anciennes chapelles dédiées à la Vierge.
A cette époque reculée, un cimetière, jouxtant l’édifice, fut construit pour recevoir des personnes souhaitant reposer en ce lieu sacré. C’est ainsi qu’un document datant de 1466 nous dit qu’une Dame, Jeanne de Gamet, demanda par testament à être ensevelie en ce lieu. Un autre acte de 1501 mentionne « l’Eglise de la bienheureuse Marie d’Alet ».
En poursuivant notre analyse dans le temps, nous arrivons au premier épisode des drames qu’a connus le sanctuaire. Mais, comme on le verra, la protection divine de la Vierge Marie a fait que, sans relâche, avec la participation indéfectible de ses paroissiens, la chapelle a su renaitre de ces outrages.
Durant les guerres de religion, vers 1554, l’édifice fut détruit par les Huguenots de Montauban qui sévissaient durement sur la Région de Grenade.
Très longtemps, il ne subsista de l’ensemble que l’autel fait de pierre de taille et de briques ainsi que le portail et le cimetière.
Les habitants de Montaigut et de nombreuses personnalités de l’époque souhaitaient la reconstruction de la Chapelle, mais il fallut attendre assez longtemps un nouvel évènement miraculeux pour voir le projet prendre corps.
XVIème siècle
En 1673, un métayer du nom de Raymond Vialette, revécut avec ferveur les évènements survenus au laboureur. Il entendait les appels répétés de la Vierge demandant le rétablissement du culte dans ce lieu.
Malgré les dénégations du prêtre qui ne prenait pas Raymond au sérieux, celui-ci était si convaincant que la ferveur populaire s’empara du problème et que le prêtre lui-même finit par s’y associer. Il y eut plusieurs témoignages d’apparitions, près des ruines, provenant notamment d’enfants.
Sous l’impulsion du seigneur de l’époque, le comte Paul Gabriel de Foix de Couserans Mauléon, en partance pour l’armée du roi, de nombreux paroissiens décidèrent de reconstruire la chapelle. Le succès de cette reconstruction fut immédiat, les offices reprirent avant la fin des travaux, les miracles furent nombreux. Les dons affluèrent, de nombreux objets de grande valeur étaient offerts en ex-voto, tout cela permit la construction de chapelles latérales et de bâtiments secondaires, d’une sacristie et d’un petit bâtiment pour les chapelains. Ce bâtiment, la chapellenie, fut agrandi en 1677.
Quatre charges de chapelains furent fondées, pour les prêtres missionnaires qui animaient sans cesse la vie spirituelle, instruisant aussi la jeunesse de Montaigut.
La chapelle devint un lieu de pèlerinage recherché. Les pères Récollets de Toulouse tinrent un livre des miracles, tellement la renommée de ce petit sanctuaire était grande. Une confrérie fut instaurée en 1678 qui reçut d’importantes indulgences plénières du pape Innocent XI.
Mais l’histoire sait provoquer les hommes et leur faire affronter les pires vicissitudes, souvent pour confronter l’ardeur de leur foi à la dureté des temps…
En 1679 un cloitre fut bâti par Pierre Barrière, un maçon de Montaigut, pour recevoir les pèlerins. En 1683 il fut doté d’une porte d’entrée sous l’égide du Marquis Le Masuyer, dans le but de l’embellir. Le cloitre abritait les fidèles avant qu’ils ne pénètrent dans le sanctuaire.
XVIIème siècle
Ainsi, peu après la révolution, en 1794, le sanctuaire fut fermé, pillé, les bâtiments et la bibliothèque vendus. Mais l’attachement des villageois à Notre Dame d’Alet était très grand, et le comité révolutionnaire qui avait ordonné l’entière destruction de la chapelle ne trouva aucun Montaigutois pour exécuter cet ordre. Les villageois surent même se cotiser et charger un nommé Louis Deschamps du rachat de la chapelle et du cloître en les sauvant ainsi de la destruction.
XVIIIème siècle
En 1821, la chapelle et son cloître réintégrèrent le patrimoine communal. La chapellenie avec ses dépendances, les bois et prairies, fut vendue à monsieur Dausset puis acquise en 1839 par l’Union Sacerdotale de Toulouse.
Par la suite, en 1847, l’ensemble fut confié aux prêtres du Sacré Cœur. Ils remirent la chapelle en état et, de nouveau, le pèlerinage à Notre Dame d’Alet connut un grand succès. De nombreux miracles se produisirent, notés par les religieux.
C’est ainsi que, le 23 mai 1863, le sanctuaire, restauré magnifiquement sous l’égide de Monseigneur Desprez, reçut la consécration suprême du Pape Pie IX.
Celui-ci envoya un superbe diadème avec lequel Monseigneur Desprez couronna la Pietà placée dans le sanctuaire.
Près de cinq mille personnes, venant de plusieurs diocèses, assistèrent à cet événement.
Les travaux qui aboutirent à la chapelle actuelle, telle qu’elle nous est restituée, furent réalisés, dans leur ensemble, à la fin du XVIIème siècle.
Toutefois, Jusqu’au XIXème, plusieurs aménagements et embellissements vinrent parfaire cette construction.
Nous avons ainsi parcouru, à travers les siècles, les évènements touchant la construction et l’évolution de la chapelle et de ses bâtiments annexes.
Mais les œuvres d’art, les trésors merveilleux qu’elle renferme ont aussi leur histoire, qui sont aussi des histoires d’hommes, serviteurs de Dieu, artistes et paroissiens, qui se dévouèrent à son embellissement, pour la gloire de Notre Dame.
Les évènements marquants de cette proche époque
Découvrez les grandes dates marquants l’évolution du sanctuaire.
Années 90
Fin 1987 : Fermeture de la chapelle sur décret de Monsieur le Maire de Montaigut, pour des raisons techniques. Le plafond à caisson menaçait de s’écrouler en entrainant la toiture qui reposait sur lui.
5 Aout 1988 : Classement de la chapelle et du cloître aux bâtiments de France.
24 Mars 1996 : Pour fêter la réouverture de la chapelle, après les travaux réalisés sur la toiture par la Mairie de Montaigut, sous contrôle des services des Monuments Historiques, Monseigneur Colligni célèbre une messe et confie à sœur Emmanuelle, religieuse de Notre Dame de Sion, engagée dans un apostolat auprès des chiffonniers dans les bidonvilles du Caire, le soin de prononcer un témoignage. Plus de 500 personnes étaient présentes pour cet évènement.
13 décembre 1996 : 9 statuettes du retable, une partie de celui-ci ainsi que 2 grandes statues sont prêtées au musée des Augustins de Toulouse lors d’une importante exposition sur les artistes toulousains du XVIIème. Les ateliers municipaux de Toulouse en assureront la restauration avant l’exposition.
Avril 1999 : Découverte d’une peinture en trompe l’œil sur le mur, derrière le retable, lors des travaux de traitement des panneaux en bois du chœur (œuvre datant probablement du XVIIème). Cette peinture représente une Pietà placée dans une niche, entourée de deux colonnes torses.
Années 2000
Juin 2007 : La Mairie de Montaigut fait effectuer les travaux de réfection du Cloitre, sa mise hors d’eau et la rénovation des murs et sols, sous contrôle de l’architecte des Monuments Historiques.
Mai 2015 : A l’instigation du recteur de l’époque, l’abbé Hervé du Plessis et sous maitrise d’ouvrage de l’Union Sacerdotale de Toulouse, réfection à l’identique des charpentes, toitures, fenêtres, de la chapellenie, sous contrôle de Michel Peron, Architecte du Patrimoine.
Juin 2019 : à l’initiative et sous l’impulsion de l’abbé François de Larboust, recteur de Notre Dame d’Alet, intronisation et installation des reliques de Saint Dominique, en présence d’une importante assemblée de Dominicains.
Dès que l’on s’approche de la chapelle, au clocher effilé et au porche ouvragé, on ressent cette douce quiétude, cet enchantement propre à ces lieux si particuliers. Mais on ne peut, au premier regard, imaginer tout ce que fut l’histoire exceptionnelle, avec ses heurs et malheurs, de ce sanctuaire dédié à la Vierge Marie. Histoire qui se prolonge toujours, de nos jours, grâce au dévouement, à la foi de paroissiens qui, au long des siècles, guidés par des prêtres courageux, ne se sont jamais départis de leurs engagements.
[/et_pb_text][/et_pb_column][/et_pb_row][/et_pb_section]
Déroulons cette Histoire.
XIème siècle
Elle remonte au XIème siècle, comme le rapporte la tradition qui transmet le récit des évènements fondateurs de la chapelle.
Un laboureur, nommé Raymond, travaillait un champ tout proche de la forêt de Bouconne lorsque sa charrue fut soudainement immobilisée. De dépit, il jeta son aiguillon à terre où il se ficha et il ne put, malgré ses efforts, le retirer du sol. C’est alors que lui apparut la Vierge, resplendissante, qui s’adressa à lui pour lui manifester son désir de voir s’élever en ce lieu un oratoire, dans lequel elle répandrait ses grâces sur ceux qui viendraient y prier.
Le prêtre, les notables, les habitants de l’époque, convaincus de la véracité des faits, décidèrent donc de construire cet oratoire sur le lieu de l’événement. Mais la chapelle, du fait de circonstances troublantes qui perturbaient en permanence le chantier dès le début des travaux, fut construite, in fine, au sommet de la colline où elle se trouve actuellement.
Cette décision survint, suite à une inspiration divine qui dirigea le chef de chantier vers ce lieu alors qu’il priait le ciel de l’aider à résoudre ses problèmes de construction. Toutefois, sur le lieu même de l’apparition, au-dessus d’une source, dans un bois du lieu dit Las Costos, près de la source du ruisseau de Pacques, a été édifié un petit monument mémoriel qui rappelle la glorieuse apparition.
Ainsi naquit la chapelle de Notre dame d’Alet, dont la renommée grandit au cours des siècles grâce à de nombreuses guérisons miraculeuses.
XIIIème siècle
En poursuivant dans le temps, après deux siècles de ferveur populaire, un autre événement majeur est cité, qui relate le passage de Saint Dominique, vers la fin du XIIIème siècle, venu prier en forêt de Bouconne et qui, par l’intercession de la Vierge, reçut en ce lieu le rosaire.
XIV ème siècle
Les premières traces écrites qui jalonnent la vie de la Chapelle remontent au XIV ème siècle, où il est dit que les Consuls de Montaigut s’y rendaient pour prêter allégeance à leur seigneur.
XVème siècle
Elle est de même citée dans un ouvrage datant du XVème siècle, dans un livre traitant des sanctuaires, et reconnue comme une des plus anciennes chapelles dédiées à la Vierge.
A cette époque reculée, un cimetière, jouxtant l’édifice, fut construit pour recevoir des personnes souhaitant reposer en ce lieu sacré. C’est ainsi qu’un document datant de 1466 nous dit qu’une Dame, Jeanne de Gamet, demanda par testament à être ensevelie en ce lieu. Un autre acte de 1501 mentionne « l’Eglise de la bienheureuse Marie d’Alet ».
En poursuivant notre analyse dans le temps, nous arrivons au premier épisode des drames qu’a connus le sanctuaire. Mais, comme on le verra, la protection divine de la Vierge Marie a fait que, sans relâche, avec la participation indéfectible de ses paroissiens, la chapelle a su renaitre de ces outrages.
Durant les guerres de religion, vers 1554, l’édifice fut détruit par les Huguenots de Montauban qui sévissaient durement sur la Région de Grenade.
Très longtemps, il ne subsista de l’ensemble que l’autel fait de pierre de taille et de briques ainsi que le portail et le cimetière.
Les habitants de Montaigut et de nombreuses personnalités de l’époque souhaitaient la reconstruction de la Chapelle, mais il fallut attendre assez longtemps un nouvel évènement miraculeux pour voir le projet prendre corps.
XVIème siècle
En 1673, un métayer du nom de Raymond Vialette, revécut avec ferveur les évènements survenus au laboureur. Il entendait les appels répétés de la Vierge demandant le rétablissement du culte dans ce lieu.
Malgré les dénégations du prêtre qui ne prenait pas Raymond au sérieux, celui-ci était si convaincant que la ferveur populaire s’empara du problème et que le prêtre lui-même finit par s’y associer. Il y eut plusieurs témoignages d’apparitions, près des ruines, provenant notamment d’enfants.
Sous l’impulsion du seigneur de l’époque, le comte Paul Gabriel de Foix de Couserans Mauléon, en partance pour l’armée du roi, de nombreux paroissiens décidèrent de reconstruire la chapelle. Le succès de cette reconstruction fut immédiat, les offices reprirent avant la fin des travaux, les miracles furent nombreux. Les dons affluèrent, de nombreux objets de grande valeur étaient offerts en ex-voto, tout cela permit la construction de chapelles latérales et de bâtiments secondaires, d’une sacristie et d’un petit bâtiment pour les chapelains. Ce bâtiment, la chapellenie, fut agrandi en 1677.
Quatre charges de chapelains furent fondées, pour les prêtres missionnaires qui animaient sans cesse la vie spirituelle, instruisant aussi la jeunesse de Montaigut.
La chapelle devint un lieu de pèlerinage recherché. Les pères Récollets de Toulouse tinrent un livre des miracles, tellement la renommée de ce petit sanctuaire était grande. Une confrérie fut instaurée en 1678 qui reçut d’importantes indulgences plénières du pape Innocent XI.
Mais l’histoire sait provoquer les hommes et leur faire affronter les pires vicissitudes, souvent pour confronter l’ardeur de leur foi à la dureté des temps…
En 1679 un cloitre fut bâti par Pierre Barrière, un maçon de Montaigut, pour recevoir les pèlerins. En 1683 il fut doté d’une porte d’entrée sous l’égide du Marquis Le Masuyer, dans le but de l’embellir. Le cloitre abritait les fidèles avant qu’ils ne pénètrent dans le sanctuaire.
XVIIème siècle
Ainsi, peu après la révolution, en 1794, le sanctuaire fut fermé, pillé, les bâtiments et la bibliothèque vendus. Mais l’attachement des villageois à Notre Dame d’Alet était très grand, et le comité révolutionnaire qui avait ordonné l’entière destruction de la chapelle ne trouva aucun Montaigutois pour exécuter cet ordre. Les villageois surent même se cotiser et charger un nommé Louis Deschamps du rachat de la chapelle et du cloître en les sauvant ainsi de la destruction.
XVIIIème siècle
En 1821, la chapelle et son cloître réintégrèrent le patrimoine communal. La chapellenie avec ses dépendances, les bois et prairies, fut vendue à monsieur Dausset puis acquise en 1839 par l’Union Sacerdotale de Toulouse.
Par la suite, en 1847, l’ensemble fut confié aux prêtres du Sacré Cœur. Ils remirent la chapelle en état et, de nouveau, le pèlerinage à Notre Dame d’Alet connut un grand succès. De nombreux miracles se produisirent, notés par les religieux.
C’est ainsi que, le 23 mai 1863, le sanctuaire, restauré magnifiquement sous l’égide de Monseigneur Desprez, reçut la consécration suprême du Pape Pie IX.
Celui-ci envoya un superbe diadème avec lequel Monseigneur Desprez couronna la Pietà placée dans le sanctuaire.
Près de cinq mille personnes, venant de plusieurs diocèses, assistèrent à cet événement.
Les travaux qui aboutirent à la chapelle actuelle, telle qu’elle nous est restituée, furent réalisés, dans leur ensemble, à la fin du XVIIème siècle.
Toutefois, Jusqu’au XIXème, plusieurs aménagements et embellissements vinrent parfaire cette construction.
Nous avons ainsi parcouru, à travers les siècles, les évènements touchant la construction et l’évolution de la chapelle et de ses bâtiments annexes.
Mais les œuvres d’art, les trésors merveilleux qu’elle renferme ont aussi leur histoire, qui sont aussi des histoires d’hommes, serviteurs de Dieu, artistes et paroissiens, qui se dévouèrent à son embellissement, pour la gloire de Notre Dame.
Les Œuvres d’Art de la Chapelle.
Nous avons ainsi parcouru, à travers les siècles, les évènements touchant la construction et l’évolution de la chapelle et de ses bâtiments annexes.
Mais les œuvres d’art, les trésors merveilleux qu’elle renferme ont aussi leur histoire, qui sont aussi des histoires d’hommes, serviteurs de Dieu, artistes et paroissiens, qui se dévouèrent à son embellissement, pour la gloire de Notre Dame.
XIème siècle
Elle remonte au XIème siècle, comme le rapporte la tradition qui transmet le récit des évènements fondateurs de la chapelle.
Un laboureur, nommé Raymond, travaillait un champ tout proche de la forêt de Bouconne lorsque sa charrue fut soudainement immobilisée. De dépit, il jeta son aiguillon à terre où il se ficha et il ne put, malgré ses efforts, le retirer du sol. C’est alors que lui apparut la Vierge, resplendissante, qui s’adressa à lui pour lui manifester son désir de voir s’élever en ce lieu un oratoire, dans lequel elle répandrait ses grâces sur ceux qui viendraient y prier.
Le prêtre, les notables, les habitants de l’époque, convaincus de la véracité des faits, décidèrent donc de construire cet oratoire sur le lieu de l’événement. Mais la chapelle, du fait de circonstances troublantes qui perturbaient en permanence le chantier dès le début des travaux, fut construite, in fine, au sommet de la colline où elle se trouve actuellement.
Cette décision survint, suite à une inspiration divine qui dirigea le chef de chantier vers ce lieu alors qu’il priait le ciel de l’aider à résoudre ses problèmes de construction. Toutefois, sur le lieu même de l’apparition, au-dessus d’une source, dans un bois du lieu dit Las Costos, près de la source du ruisseau de Pacques, a été édifié un petit monument mémoriel qui rappelle la glorieuse apparition.
Ainsi naquit la chapelle de Notre dame d’Alet, dont la renommée grandit au cours des siècles grâce à de nombreuses guérisons miraculeuses.
XIIIème siècle
En poursuivant dans le temps, après deux siècles de ferveur populaire, un autre événement majeur est cité, qui relate le passage de Saint Dominique, vers la fin du XIIIème siècle, venu prier en forêt de Bouconne et qui, par l’intercession de la Vierge, reçut en ce lieu le rosaire.
XIV ème siècle
Les premières traces écrites qui jalonnent la vie de la Chapelle remontent au XIV ème siècle, où il est dit que les Consuls de Montaigut s’y rendaient pour prêter allégeance à leur seigneur.
XVème siècle
Elle est de même citée dans un ouvrage datant du XVème siècle, dans un livre traitant des sanctuaires, et reconnue comme une des plus anciennes chapelles dédiées à la Vierge.
A cette époque reculée, un cimetière, jouxtant l’édifice, fut construit pour recevoir des personnes souhaitant reposer en ce lieu sacré. C’est ainsi qu’un document datant de 1466 nous dit qu’une Dame, Jeanne de Gamet, demanda par testament à être ensevelie en ce lieu. Un autre acte de 1501 mentionne « l’Eglise de la bienheureuse Marie d’Alet ».
En poursuivant notre analyse dans le temps, nous arrivons au premier épisode des drames qu’a connus le sanctuaire. Mais, comme on le verra, la protection divine de la Vierge Marie a fait que, sans relâche, avec la participation indéfectible de ses paroissiens, la chapelle a su renaitre de ces outrages.
Durant les guerres de religion, vers 1554, l’édifice fut détruit par les Huguenots de Montauban qui sévissaient durement sur la Région de Grenade.
Très longtemps, il ne subsista de l’ensemble que l’autel fait de pierre de taille et de briques ainsi que le portail et le cimetière.
Les habitants de Montaigut et de nombreuses personnalités de l’époque souhaitaient la reconstruction de la Chapelle, mais il fallut attendre assez longtemps un nouvel évènement miraculeux pour voir le projet prendre corps.
XVIème siècle
En 1673, un métayer du nom de Raymond Vialette, revécut avec ferveur les évènements survenus au laboureur. Il entendait les appels répétés de la Vierge demandant le rétablissement du culte dans ce lieu.
Malgré les dénégations du prêtre qui ne prenait pas Raymond au sérieux, celui-ci était si convaincant que la ferveur populaire s’empara du problème et que le prêtre lui-même finit par s’y associer. Il y eut plusieurs témoignages d’apparitions, près des ruines, provenant notamment d’enfants.
Sous l’impulsion du seigneur de l’époque, le comte Paul Gabriel de Foix de Couserans Mauléon, en partance pour l’armée du roi, de nombreux paroissiens décidèrent de reconstruire la chapelle. Le succès de cette reconstruction fut immédiat, les offices reprirent avant la fin des travaux, les miracles furent nombreux. Les dons affluèrent, de nombreux objets de grande valeur étaient offerts en ex-voto, tout cela permit la construction de chapelles latérales et de bâtiments secondaires, d’une sacristie et d’un petit bâtiment pour les chapelains. Ce bâtiment, la chapellenie, fut agrandi en 1677.
Quatre charges de chapelains furent fondées, pour les prêtres missionnaires qui animaient sans cesse la vie spirituelle, instruisant aussi la jeunesse de Montaigut.
La chapelle devint un lieu de pèlerinage recherché. Les pères Récollets de Toulouse tinrent un livre des miracles, tellement la renommée de ce petit sanctuaire était grande. Une confrérie fut instaurée en 1678 qui reçut d’importantes indulgences plénières du pape Innocent XI.
Mais l’histoire sait provoquer les hommes et leur faire affronter les pires vicissitudes, souvent pour confronter l’ardeur de leur foi à la dureté des temps…
En 1679 un cloitre fut bâti par Pierre Barrière, un maçon de Montaigut, pour recevoir les pèlerins. En 1683 il fut doté d’une porte d’entrée sous l’égide du Marquis Le Masuyer, dans le but de l’embellir. Le cloitre abritait les fidèles avant qu’ils ne pénètrent dans le sanctuaire.
XVIIème siècle
Ainsi, peu après la révolution, en 1794, le sanctuaire fut fermé, pillé, les bâtiments et la bibliothèque vendus. Mais l’attachement des villageois à Notre Dame d’Alet était très grand, et le comité révolutionnaire qui avait ordonné l’entière destruction de la chapelle ne trouva aucun Montaigutois pour exécuter cet ordre. Les villageois surent même se cotiser et charger un nommé Louis Deschamps du rachat de la chapelle et du cloître en les sauvant ainsi de la destruction.
XVIIIème siècle
En 1821, la chapelle et son cloître réintégrèrent le patrimoine communal. La chapellenie avec ses dépendances, les bois et prairies, fut vendue à monsieur Dausset puis acquise en 1839 par l’Union Sacerdotale de Toulouse.
Par la suite, en 1847, l’ensemble fut confié aux prêtres du Sacré Cœur. Ils remirent la chapelle en état et, de nouveau, le pèlerinage à Notre Dame d’Alet connut un grand succès. De nombreux miracles se produisirent, notés par les religieux.
C’est ainsi que, le 23 mai 1863, le sanctuaire, restauré magnifiquement sous l’égide de Monseigneur Desprez, reçut la consécration suprême du Pape Pie IX.
Celui-ci envoya un superbe diadème avec lequel Monseigneur Desprez couronna la Pietà placée dans le sanctuaire.
Près de cinq mille personnes, venant de plusieurs diocèses, assistèrent à cet événement.
Les travaux qui aboutirent à la chapelle actuelle, telle qu’elle nous est restituée, furent réalisés, dans leur ensemble, à la fin du XVIIème siècle.
Toutefois, Jusqu’au XIXème, plusieurs aménagements et embellissements vinrent parfaire cette construction.
Nous avons ainsi parcouru, à travers les siècles, les évènements touchant la construction et l’évolution de la chapelle et de ses bâtiments annexes.
Mais les œuvres d’art, les trésors merveilleux qu’elle renferme ont aussi leur histoire, qui sont aussi des histoires d’hommes, serviteurs de Dieu, artistes et paroissiens, qui se dévouèrent à son embellissement, pour la gloire de Notre Dame.
Les évènements marquants de cette proche époque
Découvrez les grandes dates marquants l’évolution du sanctuaire.
Années 90
Fin 1987 : Fermeture de la chapelle sur décret de Monsieur le Maire de Montaigut, pour des raisons techniques. Le plafond à caisson menaçait de s’écrouler en entrainant la toiture qui reposait sur lui.
5 Aout 1988 : Classement de la chapelle et du cloître aux bâtiments de France.
24 Mars 1996 : Pour fêter la réouverture de la chapelle, après les travaux réalisés sur la toiture par la Mairie de Montaigut, sous contrôle des services des Monuments Historiques, Monseigneur Colligni célèbre une messe et confie à sœur Emmanuelle, religieuse de Notre Dame de Sion, engagée dans un apostolat auprès des chiffonniers dans les bidonvilles du Caire, le soin de prononcer un témoignage. Plus de 500 personnes étaient présentes pour cet évènement.
13 décembre 1996 : 9 statuettes du retable, une partie de celui-ci ainsi que 2 grandes statues sont prêtées au musée des Augustins de Toulouse lors d’une importante exposition sur les artistes toulousains du XVIIème. Les ateliers municipaux de Toulouse en assureront la restauration avant l’exposition.
Avril 1999 : Découverte d’une peinture en trompe l’œil sur le mur, derrière le retable, lors des travaux de traitement des panneaux en bois du chœur (œuvre datant probablement du XVIIème). Cette peinture représente une Pietà placée dans une niche, entourée de deux colonnes torses.
Années 2000
Juin 2007 : La Mairie de Montaigut fait effectuer les travaux de réfection du Cloitre, sa mise hors d’eau et la rénovation des murs et sols, sous contrôle de l’architecte des Monuments Historiques.
Mai 2015 : A l’instigation du recteur de l’époque, l’abbé Hervé du Plessis et sous maitrise d’ouvrage de l’Union Sacerdotale de Toulouse, réfection à l’identique des charpentes, toitures, fenêtres, de la chapellenie, sous contrôle de Michel Peron, Architecte du Patrimoine.
Juin 2019 : à l’initiative et sous l’impulsion de l’abbé François de Larboust, recteur de Notre Dame d’Alet, intronisation et installation des reliques de Saint Dominique, en présence d’une importante assemblée de Dominicains.